La part de l'autobus dans les déplacements motorisées était tombée à 10% en 2001. Québec menaçait d'être complètement étranglée par l'automobile. Sans doute aidée par l'air du temps (et le prix local du pétrole!), il semble que la direction du RTC ait réussi à inverser la tendance. Grâce à de bonnes idées comme les lignes express, l'abonne-bus ou le partenariat avec Communauto, de plus en plus de salariés utilisent le bus quotidiennement. Les travailleurs et les travailleuses sont d'ailleurs la section de la clientèle qui augmente le plus rapidement et sont maintenant presqu'à égalité avec les étudiant-es. Cependant, pour aller plus loin il faudra de la volonté politique et plus d'audace que ce à quoi on nous a habitué.
Malheureusement, les oiseaux de malheurs qui trônent à l'hôtel de ville et dans certains médias refusent d'envisager l'avenir autrement qu'en bagnole. Pour eux, le transport en commun est un transport de second ordre tout juste bon pour les pauvres et les étudiant-es. Pas question, donc, d'autoriser les études nécessaires pour passer à la vitesse supérieure. Le RTC, qui ne manque pas d'idées, a encore dans ses cartons un projet de tramway mais le manque de vision de la maitresse d'école l'empêche d'aller de l'avant. Pourtant, un système de transport léger sur rail, sur le trajet des métrobus, permettrait de structurer le réseau et libèrerait par la même occasion de nombreux véhicules pour améliorer le service dans des coins de la ville qui en ont bien besoin. Ce serait le plus ambitieux projet en matière de transport en commun à Québec depuis la municipalisation du service en... 1969. On a raté le bateau pour le 400e, de grâce, n'attendons pas le 450e avant de bouger!