Quand on est né pour un petit pain...

Est-ce que par hasard on nous prendrais pour des imbéciles? La mairesse de Québec, Andrée Boucher, nous informe que, selon elle, le projet de tramway pour Québec n'est qu'un rêve et qu'en conséquence son administration n'endosse même pas l'idée de demander au gouvernement du Québec de défrayer les 8 millions $ que devrait coûter l'étude d'avant-projet.

Quelques jours plus tard, Christian Savard, le directeur d’Accès transports viables, nous apprenait que ce ne serait pas à la Ville de Québec de payer la facture d'implantation d'un tramway. Selon lui, le Programme d’aide gouvernementale au transport collectif des personnes prévoit un taux de financement assumé par le ministère des Transports de 100 % pour les modes « lourds » : tramway, métro ou train de banlieue (contre 50 % pour les autobus et 75 % pour les voies réservées, garages, etc.). Dans la région de Montréal, on hésite pas deux secondes à proposer des projets de métro, de train de banlieue et, oui, de tramway.

Si, comme le disait la mairesse au retour des vieux pays, « un tramway [c'est] extraordinaire » et que c'est le gouvernement du Québec qui paie, voulez-vous bien me dire il est où le problème? La vie ne va pas s'arrêter après le 400ème, ça va prendre des projets structurants pour développer Québec. Peut-on réellement laisser passer un projet de l'ampleur du tramway? Il paraît que ça coûte trop cher... Heille! Le coût du tramway à Québec c'est trois stations de métro à Laval. Si c'est bon pour la métropole, ça doit être bon pour la capitale, non? Pour défendre une ville comme Québec, ça prend un peu d'audace et d'ambition, ce qui manque cruellement à notre mairesse. Quand on est né pour un petit pain...